A vrai dire: Le vilain jeu Sud-Africain

• Saoudi El Amalki //

Quelle mouche a bien pu piquer l’Afrique du Sud à revenir à la charge sur le dossier du Sahara du Maroc ? Décidément, le pays de Nelson Mandela ne lâche pas prise pour un mirage qui n’en finirait jamais, depuis plus de deux décennies d’hostilité, même si elle en irait à la planète Mars, comme se mettait à bastonner tout récemment le chef de la diplomatie marocaine en marge des travaux de la conférence ministérielle de Haut-Niveau sur les pays à revenu intermédiaire.

En effet, la myopie sud-africaine à l’égard de la réalité de notre cause nationale, est telle qu’elle n’en sera jamais guérie de si peu, quoi qu’elle tente vainement cette fois-ci de « dérouter » l’envoyé spécial du secrétaire général onusien à Pretoria sur l’affaire du Sahara.

De fil en aiguille, la riposte énergique et limpide de l’ambassadeur du royaume aux Nations-Unies devait ipso facto renvoyer aux calendes grecques ces supercheries malsaines. L’alignement de ses thèses anti-marocaines sur la position algérienne n’a pas cessé de mordre de la poussière noire, car quasiment une trentaine de nations aura retiré sa reconnaissance de la prétendue-RASD et se sera rendue à l’évidence, alors qu’autant en aura aussi ouvert une représentation consulaire à Laâyoune et Dakhla.

« De quoi se mêle-t-elle alors ? », aura-t-on envie de balancer au nez à cette intrusion qui ne dit pas son nom, à propos d’une affaire dont elle n’est nullement partie prenante. Sa turbulence à côté de la plaque rappellerait l’ironie du fabuliste français Jean La Fontaine quand il disait que « le paon fait la roue mais se découvre le derrière ! ».

Au fil des ans, Alger et Pretoria n’essuient que les déboires à faire agenouiller un dromadaire et ne font que se décrédibiliser sur la scène universelle par leur attitude acrimonieuse et acariâtre contre la justesse du dossier marocain. Loin d’en donner l’impression de s’en être affecté, le Maroc s’en va performer son territoire récupéré, à travers un chapelet de mégaprojets tel, à titre indicatif, le port Atlantique à Dakhla dont le coût s’élève à 12,6 millards de dirhams.

Sur le plan diplomatique, l’ancienne entité de l’Apartheid vient de se faire infliger une claque cuisante relative à la concurrence avec le Maroc pour le perchoir du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, sans compter ses échecs en série inhérents aux résolutions du Sahara. A force de se fourrer le doigt dans l’œil, l’Afrique du Sud, déjà en état de myopie, finira par être atteinte de cécité !

Nelson Mandela pour la libération duquel le royaume du Maroc se sera déployé corps et âme du plus haut au plus bas de la pyramide, se sera sans doute, tortillé dans sa tombe, au regard des fantaisies loufoques de sa postérité à la tête des commandes de son cher pays !