Maroc aujourd'hui

Grisaille aux facs de médecine..Le spectre de l’année blanche !?

  • Saoudi El Amalki //

Le duel entre l’Exécutif et la flopée estudiantine de la faculté de médecine du royaume empire de plus belle. Né dans le sérail de la nonchalance morbide, le gouvernement semble peu se soucier de leur sort à seulement quelques mois de fin de saison.

Les deux départements de tutelle, en l’occurrence la santé et l’enseignement supérieur se mettent des cotons dans les oreilles, à propos des années de formation dont le différend est au cul de sac. En revanche, ce dernier paraît être partisan de la manière forte afin de dissuader les récalcitrances des étudiants en alignement sur leurs doléances. En dépit de l’abolition drastique de leurs instances représentatives et la mise à examen des dirigeants coordinateurs aux conseils de discipline, pouvant même être sanctionnés par des mesures de mise à l’écart à leur encontre, la grève sévit toujours.

Le but étant de disloquer la concorde estudiantine et de semer la désunion dans leurs rangs. Cette démarche sécuritaire n’a point d’effet positivement réactif sur l’attitude de la majeure partie qui continuent à « déserter » les amphis.

Bien au contraire, elle ne fait qu’attiser le comportement de désaffection et de rancœur en ce sens qu’elle s’achemine droit vers une année blanche dont les incidences seraient chaotiques, aussi bien sur les lauréats que les poursuivants du parcours de la diplomation.

Cette approche jugée draconienne dans le processus de traitement du dossier en question, est d’autant plus irréfléchie qu’elle porte préjudice au droit de l’inaltérabilité de la formation, en particulier dans ce métier de haute vitalité qu’est la médecine dont le Maroc accuse un retard des plus cuisants. Il est alors de l’intérêt du pays, à travers toutes ses institutions de se pencher sérieusement sur cet imbroglio qui met les antagonismes ambiants sur la poudrière susceptible d’exploser à tout moment vers l’issue de l’irrémédiable.

En sa qualité de protecteur des droits aux apprentissages, c’est au gouvernement de trouver des terrains d’entente aux conflits, car c’est à lui que revient la latitude de réussir la tâche de recouvrer le chemin des universités en vue de sauvegarder la saison estudiantine. Enfin, c’est à lui d’éradiquer tous les déséquilibres qui peuvent surgir en cours de route, puisqu’il en assumerait toute débâcle. « La tendance la plus profonde de toute activité humaine est la marche vers l’équilibre ! », disait à ce propos l’épistémologue suisse du siècle précédent.

Ce dont devront faire preuve nos deux honorables ministres, au lieu de se montrer trop acariâtres et intransigeants !

          

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